Voici le blog pédagogique de M. Cros.
Vous y trouverez des infos sur l'Antiquité et des pistes pour le latin.

mardi 25 août 2009

La villa gallo-romaine de Montmaurin

Cet ensemble rural très impressionnant (plus de 100 pièces) se situe en Haute-Garonne.
Au Ier siècle, une vaste exploitation composée d'une villa rustica concentre ses bâtiments agricoles autour de la résidence du maître des lieux.
Après plus de 150 ans de prospérité, une période d'abandon se discerne sans doute à la suite d'une crue dévastatrice qui dut anéantir un certain nombre de bâtiments de l'exploitation, le cheptel et les réserves vivrières.
Au IVe siècle, une campagne d'embellissement transforme cet édifice en luxueuse demeure ornée de peintures, de mosaïques et d'un très bel ensemble décoratif de marbres de Saint-Béat.
Vers 375-380, un incendie généralisé détruira l'édifice.

voir le diaporama.
voir l'article sur Wikipédia.
voir la page sur le site de Monum'.

lundi 10 août 2009

La peinture d'un empire

Une belle exposition à Rome sur la peinture romaine, dont il ne reste due quelques fragments : quelques fresques et les portraits du Fayoum pour les tableaux.
On peut y admirer la peinture romaine tout au long de la période qui va du IIe siècle avant J.-C. au IVe de notre ère, depuis la formation de l’empire, consécutive à la conquête des royaumes hellénistiques orientaux, jusqu’à son déclin, au moment où la pression barbare ouvre une ère nouvelle de l’Histoire méditerranéenne et européenne. L’exposition présente aussi bien des fresques occupant parfois des pans de mur entiers que des œuvres sur bois ou sur verre.
La disparition presque totale de la grande peinture grecque ne doit pas faire oublier qu’elle était la forme artistique privilégiée des anciens Hellènes. On a ainsi perdu presque toutes les œuvres de Polygnote, de Zeuxis ou d’Apelle, qui furent très appréciées à Rome où de riches patriciens les achetaient en consacrant à ces acquisitions de véritables fortunes.
Ce qui a survécu jusqu’à nous de la peinture romaine permet cependant, malgré quelques lacunes, d’établir un tableau suffisamment précis de l’évolution de l’art pictural entre l’héritage grec et les nouveautés introduites dans l’art décoratif des siècles ultérieurs, qu’il s’agisse de l’utilisation des couleurs ou des rapports entre les figures humaines et le paysage constituant le fond des grands ensembles peints mis au jour par les archéologues depuis plus de deux siècles. Les découvertes effectuées à Pompéi, à Herculanum, à Stabies ou en Egypte avec les impressionnants portraits funéraires du Fayoum, témoignent de la richesse et de la diversité d’une production moins bien conservée, au fil du temps, que les sculptures ou les pavements de mosaïque.

Vous pouvez voir un extrait du catalogue de l'exposition par ce lien (bas de la page).

Roma. La pittura di un impero
Scuderie del Quirinale,
24 septembre 2009 - 17 janvier 2010

samedi 1 août 2009

Alba-la-Romaine en Ardèche

La cité d'Alba-la-Romaine fut fondée sous l'Empire romain. Elle portait alors le nom de « Alba Helviorum ». Elle fut la capitale du peuple gaulois des Helviens (province de Narbonnaise).
L'antique cité s'étendait sur 30 hectares. On peut visiter le théâtre antique monumental avec son "area sacra", des temples et un sanctuaire impérial. Le parcours de visite comprend la maison des fouilles et spectacles au théâtre antique.
La cité romaine fut fondée, à l'extérieur de la ville actuelle, au nord, de l'autre côté de l'Escoutay, à partir des deux axes perpendiculaires, le cardo (nord-sud) et le decumanus (est-ouest), qui forment la base du quadrillage de l'urbanisme romain. Aujourd'hui dégagé sur 150 mètres, le cardo est composé de blocs de calcaire dur sur lesquels apparaissent encore les traces des roues des charrettes. La chaussée recouvre un réseau d'adduction d'eau et un égout. Le cardo était longé par une galerie couverte, supportée par des piliers carrés et composée d'une vingtaines de boutiques surmontées d'un étage. Quatre escaliers mènent à l'esplanade supérieure.

Au nord-ouest un premier édifice, datant du IIe siècle, est situé au sommet du centre monumental en bordure du cardo occidental. Sa fonction pouvait être liée à la vie économique et religieuse de la cité. Il se compose de quatre ailes entourant un jardin avec un bassin central. A l'origine trois ailes à portique s'ouvraient sur ce jardin, la partie est étant fermée par un simple mur qui fut transformé 30 ou 40 ans plus tard en dernière aile à portique.

Le forum est constitué de l'espace public (area publica) et de l'espace religieux (area sacra).

Au nord, un édifice à vocation publique, composé de quatre ailes à portique, est construit autour d'un jardin avec deux bassins. Le portique s'ouvre sur des exèdres semi-circulaires ou rectangulaires.

Au sud, l'espace sacré est constitué de deux édifices à portique construits en enfilade. Le portique sud, dont le décor apparaissait soigné (placages de marbre, colonnes de calcaire tendre, sol de mosaïque à décor géométrique), est une galerie couverte qui ouvre sur une cour. Un temple, avec vestibule (pronaos) et grande salle (cella), se trouve au centre de la cour. Le portique nord entoure une cour et un bâtiment, prolongé par une abside axiale, qui a pu recevoir l'administration municipale (Curie).

Au sud-est, le théâtre est traversé par un ruisseau. Au IIe siècle il contenait 3000 places.

Le quartier nord est composé d'un sanctuaire agrandi au Ier siècle pour accueillir le culte impérial et d'un habitat populaire. En 1992 la statue d'un empereur divinisé y fut retrouvée. Des habitations luxueuses se situent au sud de la ville près de la rivière l'Escoutay.

page Internet du site archéologique.

illustrations : Wikipédia