Voici le blog pédagogique de M. Cros.
Vous y trouverez des infos sur l'Antiquité et des pistes pour le latin.

lundi 18 février 2013

Le Salon noir : Les amphores romaines aux quatre coins de l'Empire

Le Salon noir, émission de France Culture sur l'archéologie, excellente quoique assez pointue, propose une émission en réécoute intitulée :

Quand les amphores gallo-romaines circulaient aux quatre coins du monde

avec Fanette Laubenheimer, directrice de recherche au CNRS.

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dimanche 10 février 2013

Le Salon noir : Tombes celtiques pillées

Le Salon noir, émission de France Culture sur l'archéologie, excellente quoique assez pointue, propose une émission en réécoute intitulée :

Dans les pas des pilleurs de sépultures celtiques

avec Bernard Lambot, archéologue, CNRS, ENS.

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Des Lupercales à la Saint-Valentin

Si tout le monde connaît la Saint-Valentin (et si on l’avait oubliée, le consumérisme se charge de nous le rappeler), on en connaît peu les origines et sa raison d’être.
Andrea Camassei, Fiestas Lupercales1635, Musée du Prado, Madrid


Tout commence avec la fête des Lupercales (Lupercalia) qui avaient lieu du 13 au 15 février à Rome, c’est-à-dire en fin d’année, puisque celle-ci commençait au premier mars (d’où le numéro des mois entre septembre et décembre).
Les Lupercales se déroulaient au pied du Palatin dans la grotte du Lupercal, qui serait celle où Romulus et Rémus ont été allaités par la louve avant d’être découverts par Faustulus. C’est cette grotte, transformée en nymphée à l’époque augustéenne, qu’on aurait découverte il y a quelques années, sans que des fouilles plus approfondies aient été menées.
Cette fête était en l’honneur de Faunus Lupercus. Faunus est une divinité agricole romaine très ancienne, qui protégeait les troupeaux, notamment des loups, d’où son épithète de Lupercus. Remarquez que dans cette histoire, on a rencontré pas mal de loups (et de louves).
C’est une fête de purification. Ce n’est peut-être pas un hasard qu’elle ait lieu en février, dont le nom peut être rapproché de verbe februare, qui signifie « purifier ». C’est aussi une fête liée à la fertilité, comme le sont la plupart des fêtes agricoles.
La cérémonie commence par un sacrifice : deux boucs et un chien sont sacrifiés par les prêtres, les Luperques. Deux jeunes patriciens se trouvaient à côté de l’autel de Faustus, habillés d’une peau de bouc. Un luperque (ou le flamen dialis) leur touchait le front de son couteau ensanglanté. Puis le sang était essuyé avec un flocon de laine trempé dans le lait. À ce moment, les jeunes gens devaient rire aux éclats. Puis ils couraient autour des limites de l’ancienne ville de Rome. Ils étaient armés de lanières, taillées dans la peau des trois animaux sacrifiés, appelées februa, encore dégouttantes de sang, avec lesquelles ils fouettaient les femmes et les filles qui attendaient sur leur chemin et qui souhaitaient avoir un enfant dans l’année, afin de les rendre fécondes.
Cette cérémonie comporte de nombreux symboles : la grotte semble liée à la mort et aux dieux infernaux, et le rire fort peut symboliser le retour à la vie. Les couleurs sont importantes : le blanc de la laine et du lait est lié à la pureté, tandis que le rouge peut renvoyer au sang menstruel, associé à la fécondité. Le bouc lui-même était symbole de fécondité. Il n’est pas anodin non plus que les victimes comme les participants soient des mâles. Certains pensent que cette fête avait aussi un rôle dans les cérémonies de passage à l’âge adulte pour les garçons.

Cette fête païenne fut interdite par le pape Gélase 1er en 494. On comprend tout ce qui pouvait choquer la morale chrétienne : le rapport à la sexualité, au sang dégoulinant, ainsi que son ancienneté.
Par ailleurs, le contexte politique et religieux de l’époque est très particulier.
Les barbares sont les maîtres de l’Italie, tandis que l’empereur Anastase tente encore depuis Constantinople d’influer sur les restes de l’Empire d’Occident, dans l’espoir de reconstituer l’Empire romain.
Sur le plan religieux, le christianisme est loin d’être unifié. Le pape s’oppose à l’empereur Anastase sur la nature du Christ, annonçant la partition des Chrétiens entre catholiques et orthodoxes. Mais Théodoric, le chef germain qui est devenu maître de l’Italie, est arrien, un autre courant du christianisme, majoritaire en Germanie. Le pape fait donc tout pour montrer son importance et décide d’interdire la dernière tradition païenne, celle des Lupercales.
Une partie de la symbolique de ces fêtes se reporte sur la chandeleur, qui se superpose également aux fêtes païennes de la lumière.

Mais pourquoi Saint Valentin ? C’était un moine du IIIe siècle qui célébrait des mariages chrétiens, ce qui était interdit par l’empereur de l’époque. Il fut tué pour cela, roué de coups et décapité, le 14 février 269, sur la Via Flamina, où sera construite plus tard une église en son honneur.
C’est cette date qui l’a fait choisir, puisqu’elle tombe en plein milieu des Lupercales. En effet, les responsables chrétiens ont toujours remplacé les fêtes païennes par des fêtes chrétiennes, avec un très léger décalage de date. Mais ce n’est qu’au XIIIe siècle que Saint Valentin devient « patron des amoureux ».

mercredi 6 février 2013

Le Salon noir : Découverte d'une statue d'Apollon

Le Salon noir, émission de France Culture sur l'archéologie, excellente quoique assez pointue, propose une émission en réécoute intitulée :

Apollon au fond du puits : découverte d’un sanctuaire antique au cœur du plateau picard

avec William Van Andringa, professeur d'Histoire des religions, université de Lille 3, Blandine Lecomte-Schmitt, archéologue, Inrap, Marc Talon, archéologue, Inrap, Gilles Prilaux, archéologue, Inrap, Olivier Mignot, archéo-puits, Archéologue.

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