Voici le blog pédagogique de M. Cros.
Vous y trouverez des infos sur l'Antiquité et des pistes pour le latin.

mardi 28 décembre 2010

Effondrement à Pompéi

Elle avait résisté pendant 2000 ans, elle s'est effondrée en novembre 2010 : c'est la Maison des Gladiateurs.
L'édifice de pierre s'est écroulé le 6 novembre à l'aube suite à de fortes pluies. Le lendemain, commentateurs et archéologues ont accusé de négligence le ministre des Biens culturels du gouvernement Berlusconi. Certains souhaitent même que le site, classé au patrimoine de l'humanité par l'Unesco, soit soustrait au contrôle de l'Etat et privatisé.



article sur suite 101

illustration : la une de Il Manifesto (par Courrier International)
vidéo : arte.tv

mercredi 22 décembre 2010

Les vestales enterrées vivantes !

Catilina évoque sa relation supposée avec une vestale, et la châtiment qu'elle mériterait si elle perdait sa virginité.

Bon, allons-y : premièrement, la vestale est dépouillée de son diadème et de son manteau de lin, puis elle est flagellée par le Grand Pontife, chef suprême de la religion d'État, de qui dépendent directement toutes les vestales. Après la flagellation, la vestale condamnée est parée comme un cadavre, enveloppée d'un linceul serré et portée à travers le Forum, suivie par tous ses parents en pleurs, dans une hideuse parodie de ses funérailles. On la conduit ainsi jusqu'à proximité de la porte Colline, où l'on a aménagé un petit hypogée avec un lit, une lampe et une table pourvue d'un peu de nourriture. Un bourreau la fait descendre par une échelle dans la cellule souterraine, mais il ne la touche pas, car sa personne est toujours consacrée à la déesse Vesta et l'on n'a pas le droit de la tuer. L'échelle est ensuite retirée, l'hypogée maçonné et le terrain aplani. Aucun homme ne porte ainsi la responsabilité de lui avoir ôté la vie, comprends-tu ; c'est la déesse Vesta qui s'en charge.
- Tu veux dire qu'elle est enterrée vivante ? demanda Meto.
- Exactement ! En théorie, si le tribunal s'est trompé et si la vestale est innocente, la déesse refusera de lui prendre la vie et elle restera indéfiniment vivante dans son tombeau souterrain. Reste que, comme l'hypogée est scellé, la possibilité d'une rédemption est purement technique ; et Vesta finit certainement par prendre pitié de la jeune fille en la tuant, qu'elle ait été innocente ou non, plutôt que de la laisser vivre éternellement dans un tombeau glacé, seule et misérable.
Steven Saylor, L'Énigme de Catilina
traduction Denis-Armand Canal

mardi 21 décembre 2010

Le Salon noir : On a retrouvé Pistillus, célèbre potier romain

Le Salon noir, émission de France Culture sur l'archéologie, excellente quoique assez pointue, propose une émission en réécoute consacrée à un potier gaulois, Pistillus. On y entend Laurent Vexelaire et Stéphane Alix, archéologues de l’Inrap.

fiche de l'émission

On a retrouvé Pistillus, célèbre potier romain à Autun

vendredi 5 novembre 2010

Né dans la pourpre


Non, la pourpre n'est ni un pays, ni une région, ni une ville... Qu'est-ce ? Pour le savoir, cliquez ici.

jeudi 4 novembre 2010

News de l'Antic' (novembre 2010)


Découvrez ce nouveau numéro des News de l'Antic', proposé par l'académie de Strasbourg.

novembre 2010

dimanche 31 octobre 2010

News de l'Antic' (octobre 2010)


Découvrez ce nouveau numéro des News de l'Antic', proposé par l'académie de Strasbourg.

octobre 2010

lundi 25 octobre 2010

La Mort de Cléopâtre

L'émission de Patrice Gélinet du 22 octobre 2010 (rediffusion du 28 février 2007) a pour thème La Mort de Cléopâtre, avec Catherine Salles, maître de conférences à l'Université de Paris X-Nanterre et auteur avec Guy de la Bédoyère (participant régulier à l'émission Time Team sur Channel 4) de La Rome antique pour les Nuls.


voir la fiche sur cette émission.

pour écouter l'émission.

mercredi 8 septembre 2010

Spartacus sur France 4

La Série documentaire Chefs de guerre réalisée par Mark Hedgecoe relate la vie de six hommes qui, par la force, le génie, le courage ou parfois l’avidité ont marqué l’histoire en transformant le monde qui les entoure. Des personnalités puissantes, fascinantes, toutes prêtes à mourir pour aller au bout de leurs convictions, qu’elles soient relatives à Dieu, à l’argent, à la quête du pouvoir, à la gloire ou à un idéal. Chacun de ces hommes ont gagné leur place dans l’imagination collective.

Le premier épisode de cette série sera consacrée à l'esclave rebelle Spartacus qui a menacé Rome et ses armées.

Spartacus, un gladiateur rebelle
Samedi 11 septembre à 20h35 sur France 4

voir la bande-annonce...

samedi 31 juillet 2010

La reconstitution en 3D de la Villa des mystères de Pompéi

Découvrez les conférences du Collège de la Cité des Sciences :

La reconstitution en 3D de la Villa des mystères de Pompéi par Gilles Sauron, professeur d'archéologie romaine à l'université Paris-IV-Sorbonne et Jean-François Bonnet, Société Inolam.

vendredi 30 juillet 2010

2000 ans d'Histoire : Pompéi

L'émission de Patrice Gélinet du jeudi 29 juillet 2010 (rediffusion du lundi 13 avril 2009) a pour thème Pompéi, avec Catherine Salles, grande spécialiste de l'Empire romain.

voir la fiche sur cette émission.

pour écouter l'émission.

samedi 17 juillet 2010

Les délices de Capoue


Où se trouve Capoue ? Les délices sont-ils (elles) une spécialité locale ? Pour le savoir, cliquez ici.

mercredi 14 juillet 2010

A la recherche de la roche Tarpéienne

Rome, 1998. Je prépare un film sur David et sur ses Sabines. J'ai envie de voir les lieux qu'il a connus lors de son séjour romain et dont il s'est sans doute inspiré pour sa grande peinture. On pense qu'il a montré dans son tableau la fameuse roche Tarpéienne que les voyageurs visitaient encore au XIXe siècle mais que les guides touristiques ont bien du mal à situer aujourd'hui. L 'histoire nous avait longuement été racontée en classe. Selon certaines versions des historiens latins, Tarpeia était la fille de Tarpeius, celui qui commandait la citadelle du Capitole au moment de l'attaque des Sabins. Tarpeia propose à Tatius, le roi des Sabins, de lui donner les clés et de le faire pénétrer dans l'enceinte à condition qu'il l'épouse. Selon une autre version, à condition que les Sabins lui donnent tout ce qu'ils ont au bras gauche, c'est-à-dire leurs bracelets et leurs bagues d'or. Les Sabins pénètrent dans la forteresse à la faveur de la nuit. Tarpeia est écrasée sous le poids des bijoux que lui jettent les soldats. Ou encore, sur ordre de Tatius, Tarpeia est écrasée sous les boucliers des guerriers sabins. Et la roche qui se trouve là sera baptisée roche Tarpéienne en souvenir : de sa cime, on précipitera les traîtres. Lorsqu'on nous racontait cette histoire, nous avions du mal à comprendre ce triste exemple et encore plus de mal à en tirer une morale, si toutefois il y en avait une. Certes, nous comprenions bien que la traîtrise était une infamie. Mais nous trouvions que l'amour que lui portait la jeune femme aurait pu inspirer à Tatius quelque pitié. Et nous étions d'autant plus décontenancés qu'une autre version prétendait que Tarpeia avait en fait désiré prévenir le roi Romulus et qu'à ce titre elle était considérée par certains comme une véritable héroïne romaine. Nous n'avions pas encore lu Dumézil et nous ne comprenions pas du tout pourquoi des versions aussi contradictoires pouvaient coexister. Il nous semblait que, de façon générale, il ne pouvait y avoir qu'une seule histoire plausible et que cette loi était valable pour la vie courante comme pour les romans ou pour le cinéma. Certains historiens placent la roche au nord du Capitole, du côté de la place de Venise, où elle aurait donc été noyée dans l'abominable monument à Victor-Emmanuel. D'autres penchent pour le versant sud-ouest du Capitole, face au Tibre, au-dessus de la place de la Consolation. Un matin de ce printemps-là, je suis parti vers le Capitole et j'ai décidé de tourner autour, dans la mesure du possible, afin de repérer tous les rochers qui pouvaient passer pour le fameux site. On voyait bien quelques rocs le long de l'avenue du théâtre de Marcello, mais aucun n'était assez haut pour prétendre être un lieu d'exécution.
Sur l'autre côté de la colline au contraire, à partir du flanc sud du palais des Conservateurs, les pentes sont suffisamment escarpées pour laisser à nu par endroits plusieurs éperons rocheux. Escaliers, jardins, bosquets, allées en lacets dans les pentes fortes, bancs de pierre, toute cette zone avait été aménagée de longue date. À l'entrée d'une rampe, une plaque indiquait Via del Monte Tarpeio. J'étais donc dans le bon secteur.
Alain JAUBERT, Une Nuit à Pompéi, éditions Gallimard, 2008.

dimanche 11 juillet 2010

Mon Jules et moi : concours photo

Vous ne pouvez plus vous passer de Jules César ? Au point de partir en vacances avec lui ?
Alors, vivez votre relation au grand jour, et participez au concours photo "Mon Jules et moi" organisé par le conseil général des Bouches-du-Rhône.
Vous avez jusqu'au 31 août 2010 pour envoyer une photo prise de vous et de Jules César sur les sites les plus improbables. Et vous pouvez même télécharger votre Jules sur le site du concours.

Visitez donc le site www.monjulesetmoi.com/

vendredi 2 juillet 2010

2000 ans d'Histoire : Rome et les Barbares

L'émission de Patrice Gélinet du 1er juillet 2010 (rediffusion du mardi 9 avril 2008) a pour thème Rome et les Barbares, avec Jean-Jacques Aillagon, commissaire de l’exposition "Rome et les Barbares. La naissance d’un nouveau monde", à Venise, Palazzo Grassi.


voir la fiche sur cette émission.

pour écouter l'émission.

dimanche 13 juin 2010

Le Salon noir : Mithra à Angers

Le Salon noir, émission de France Culture sur l'archéologie, excellente quoique assez pointue, propose une émission en réécoute consacrée à la découverte d'un mithraeum à Angers. On peut y entendre Maxime Motreau, archéologue à l'INRAP, Jean Brodeur, archéologue à l'INRAP et Christian Goudineau, spécialiste de la Gaule :

Découverte à Angers d’un sanctuaire dédié au dieu indo-iranien Mithra


Voir aussi ce message de Magister Optimus sur cette découverte.

vendredi 4 juin 2010



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jeudi 3 juin 2010

Tibère et ses excès de vin

-Tes deux histoires sont vraies. Elles me rappellent un personnage de cette époque, l'empereur Tibère. Tiberius Claudius Nero ! Sa passion excessive pour le vin le faisait surnommer Biberius au lieu de Tiberius, Caldius (c'est ainsi qu'on nommait le vin chaud) au lieu de Claudius, et Mero (vin pur) au lieu de Nero.

Alain JAUBERT, Une Nuit à Pompéi, éditions Gallimard, 2008.

jeudi 27 mai 2010

Visite à Bath

Comme son nom l'indique, la ville de Bath est célèbre pour ses bains. Les bâtiments actuels datent du XIXe siècle, mais ils reposent sur les restes des constructions antiques. On le voit bien sur l'image ci-contre : la partie antique est en pierre grise, tandis que les parties reconstruites sont de couleur jaune (pierre que l'on retrouve beaucoup à Oxford).
Les bains sont très anciens et remontent au moins à l'âge de fer, avant la conquête romaine de la (Grande-) Bretagne en 43 ap. J.-C. La ville de Bath était idéalement située à l'époque romaine puisqu'elle se trouvait à l'intersection de la rivière Avon et de la frontière romaine, marquée par une route militaire importante (la Fosseway).
Son nom antique fait également référence aux bains puisqu'on l'appelait Aquae Sulis ("les eaux de Sulis"), du nom de la déesse Sulis, honorée localement. Les Romains ont assimilé cette déesse à Minerve.
Les eaux qui sourdent à Bath sont particulières : ce sont des eaux chaudes chargées en minéraux qui proviennent des profondeurs de la terre. C'est pourquoi elles ont de nos jours cette couleur verdâtre. Dans un bassin à l'arrière, on voit clairement les bulles crever à la surface de l'eau. On compte trois sources à Bath. Elles étaient honorées à l'époque celtique (les Celtes rendaient un culte aux cours et plans d'eau). Le bâtiment romain est donc une extension des installations précédentes.
Il a la particularité de cumuler plusieurs fonctions :
- lieu de culte à Sulis (temple et source sacrée)
- bains thermaux curatifs (qualité particulière des eaux)
- thermes à la romaine, hygiénique.






Un reste d'une canalisation antique en plomb. Elles étaient obtenues en martelant une grand feuille de plomb autour d'un morceau de bois cylindrique.





Stèle funéraire d'un prêtre de la déesse Sulis, découverte à Bath. C'est celle de Caius Calpurnius, mort à 75 ans, comme le précise l'inscription. C'est sa femme qui a fait graver la stèle.





Fronton du temple de Sulis Minerve. On voit au centre une figure qui cumule les caractéristiques de Neptune et des Gorgones. Autour de ce médaillon central, on reconnaît des victoires, des animaux aquatiques et même des astrolabes (dans les coins inférieurs).

mercredi 12 mai 2010

Un temple dédié à Mithra découvert à Angers


Une fouille réalisée à Angers sur le site de l’ancienne clinique Saint-Louis par une équipe de l’Institut national de recherche archéologiques préventives (INRAP) a révélé l’existence d’un « mithraeum », temple voué au dieu d’origine indo-iranienne Mithra.
Une découverte exceptionnelle. La mise à jour d'un temple dédié au dieu d’origine indo-iranienne Mithra a été découvert par une équipe de l’Institut national de recherche archéologiques préventives (INRAP) sur le site de l’ancienne clinique Saint-Louis à Angers. Il s'agit d'une découverte archéologique de première importance. Il n’existait à ce jour aucun témoignage d’une présence de ce culte dans l’ouest de la Gaule. Le mithraeum se présente sous la forme d’un bâtiment rectangulaire encavé au nord-ouest du site. Il est apparu au cours d’une fouille préventive sur un chantier d’immeuble d’habitations, dans l’antique quartier de Juliomagus (« le marché de César », nom latin de la ville d’Angers).
Quelque 200 pièces de monnaie, des fragments de statues, un bas-relief de Mithra et un vase complet avec une dédicace explicite à la même divinité ont été découverts sur place.

Le culte de Mithra. Né en Perse, il a probablement été importé en Occident par des légionnaires romains et des marchands en relation avec l’Orient. Le culte, dont les rites et la doctrine restent en grande partie mystérieux, s’est diffusé du Ier siècle avant J.C. jusqu’au IVe siècle après J.C., depuis l’Arménie, Rome, la Grèce, puis le long de l’axe Rhin/Danube, jusqu’en Bretagne insulaire. Concurrent du christianisme, il fut finalement interdit par l’empereur Théodose en 392.

Ministère de la culture
photos : Joël Le Gall (bas) et Hervé Paitier/Inrap (haut)

dimanche 9 mai 2010

Journée des Langues Vivaces

C'est avec un grand plaisir que nous sommes allés, avec les latinistes de 4e 2, 3, 4 et 5, accompagnés d'Angélique, vendredi 7 mai au Lycée Jeanne d'Arc de Rouen pour le première édition de cet événement intitulé "Journée des Langues vivaces", consacrée au latin et au grec ancien. Notre visite fut courte (une heure) mais très intéressante : au programme, plusieurs ateliers qui permettaient de découvrir différents aspects des cultures antiques.

L'atelier danse était proposé par Marie-Hélène Delavaux-Roux (Université de Brest), helléniste et danseuse, spécialiste de la danse grecque antique. Les élèves se sont initiés au rythme et aux danses grecques antiques.
Un autre atelier était proposé sur le rythme du vers grec et latin. Les élèves ont pu comprendre la base de la poésie antique : la succession des syllabes longues et brèves, l'accent tonique... tout en marquant le rythme avec des pas ou en frappant dans les mains. On a alors un aperçu du travail des aèdes ou des acteurs antiques.
Un autre groupe a découvert la scansion de la poésie sur informatique, au moyen d'un logiciel. Un quatrième groupe s'est intéressé à la mythologie antique, et notamment à la figure de Prométhée.
Les élèves étaient très satisfaits de cette expérience, et on attend déjà l'an prochain la deuxième Journée des Langues vivaces !

lundi 3 mai 2010

Emeutes à Pompéi

- Avant de quitter l'amphithéâtre, dit Anna Maria, je vais vous raconter une histoire qui s'est produite ici et qui a été aussi vécue par les Pompéiens comme un drame. On la connaît parce qu'elle a été racontée, et pas par n'importe qui, par Tacite lui-même, et aussi parce qu'il y a une peinture qui montre l'événement et qui est conservée au musée, à Naples. C'est à propos des combats de gladiateurs. Les combats du cirque attiraient une foule considérable, déchaînaient les passions les plus folles, un peu comme le football aujourd'hui. En 59, éclate une rixe dans l'arène entre les habitants de Pompéi et ceux de Nuceria, la ville voisine, Nocera à notre époque. On ne sait pas comment la bagarre a commencé. Les Nocériens étaient sans doute venus soutenir leur équipe. Tacite dit qu'il y a eu des injures d'abord, puis on a lancé des pierres, enfin on est allé chercher des armes. Les bagarres essaimèrent partout dans les environs de l'amphithéâtre. Ce fut sauvage. Tous les voyous de Pompéi s'y mirent. Et, bien sûr, les Nocériens, qui devaient être moins nombreux, eurent le dessous. On releva de nombreux morts et aussi beaucoup de blessés. Le Sénat romain ouvrit une enquête et jugea. Néron interdit Pompéi de jeux pour dix ans et fit exiler l'organisateur des combats et les principaux chefs des bagarres. Mais trois ans plus tard, après le tremblement de terre de 62, on a été pris de pitié pour la ville, on a autorisé à nouveau les jeux ici.
- Eh bien, dit Marina, je suis en retard d'au moins deux histoires sur vous !

Alain JAUBERT, Une Nuit à Pompéi, éditions Gallimard, 2008.

Les supporters de Pompéi et ceux de Nuceria, ville voisine, en viennent aux mains, envahissent l'arène, et les abords de l'amphithéâtre et de la palestre. L'historien TACITE rapporte cette anecdote dans les Annales (XIV). Au fond, on distingue nettement le velum, immense toile qui abritait les spectateurs des ardeurs du soleil.

dimanche 25 avril 2010

Le Salon noir : les gladiateurs

Le Salon noir, émission de France Culture sur l'archéologie, excellente quoique assez pointue, propose une émission en réécoute consacrée aux gladiateurs à Rome. On peut y entendre Eric Teyssier, historien et auteur de La mort en face : le dossier gladiateurs, Actes Sud - 2009. (nécessite Real Player) :
ceux qui vont mourir te saluent

vendredi 23 avril 2010

Franchir le Rubicon


Qu'est-ce que le Rubicon ? Quel est le rapport avec César ? Pour le savoir, cliquez ici.

vendredi 16 avril 2010

Le Palais des Tarquins redécouvert

Cette grande découverte a été annoncée par la surintendance aux biens archéologiques de Rome : le palais des Tarquins a été retrouvé à Gabii, à 20 km au sud de Rome, et dans un état de conservation incroyable pour une structure datée du VIe siècle avant notre ère!
Les Tarquins étaient les rois de Rome entre 616 et 509 avant J.-C. Les Tarquins étaient étrusques et les derniers rois de Rome. Selon les historiens romains, le fils de Tarquin le Superbe, roi de Rome, avait violé Lucrèce, épouse d’un haut-dignitaire romain. Elle demanda à son mari et son père, tout deux membres de la famille du roi, de venger son honneur après qu’elle eut mit fin à ses jours. Les deux hommes renversèrent Tarquin le Superbe et instaurèrent la République en devenant les deux premiers consuls de Rome. On pensait auparavant que les historiens romains avaient romancé l’avènement de la République et que la chute de la monarchie avait dû être bien plus lente. Sauf que les fouilles du Palais montrèrent une rapide destruction, corroborant un renversement brutal de la monarchie. Les archéologues Angelo Bottini et le professeur de l’université Roma Due Marco Fabbri, à l’origine de cette découverte, expliquent d’ailleurs l’état de conservation extraordinaire des structures par la destruction soudaine du palais, qui aurait été littéralement enterré, ce qui aurait ainsi préservé les murs jusqu’à 2m de haut et même les dalles du sol. Les archéologues espèrent même réussir à reconstituer le toit en tuiles de la « regia ».

Pour en savoir plus sur les rois de Rome vous pouvez lire cet article de Jacques Poucet, historien et professeur à l’université de Louvain, intitulé « Les rois de Rome. Autopsie d’un récit historico-légendaire » .

28/02/2010 – 23h45 ROME (NOVOpress)

lundi 1 mars 2010

Découvrir Gisacum en famille

Vous trouverez dans le lien ci-dessous le programme des activités de weekend et de vacances sur le site de Gisacum (Vieil-Évreux).
Beaucoup d'ateliers (poterie...) et en août et pour les journées du patrimoine, des reconstitutions et des spectacles...
Le calendrier des événements est résumé sur la dernière page de la brochure.

brochure du site archéologique de Gisacum (format PDF)

vendredi 19 février 2010

Les murs murmurent au Mans


« Les graffitis sont de précieux documents aux multiples facettes. Ils reflètent le quotidien de la société antique. C’est dans l’obscurité, à la lueur d’une lampe-torche, que vous êtes conviés à découvrir une collection de graffitis antiques originaux trouvés en France et en Suisse ».
L'exposition, qui avait déjà été présentée à Lausanne (voir ce message), arrive au Mans.

« Les murs murmurent, graffitis gallo-romains »
du samedi 09 janvier 2010 au dimanche 04 avril 2010
de 10h00 à 18h00

Exposition au Mans, Carré Plantagenêt, musée d’archéologie
2, rue Claude-Blondeau

Plein tarif : 4€ , Tarif réduit : 2€ , Tarif spécial : gratuit pour les moins de 18 ans, les étudiants
tél : 02.43.47.46.45

jeudi 18 février 2010

Il n'y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne


Voilà une expression qui nous fait réviser la géographie romaine... Vous ne voyez pas ? Pour le savoir, cliquez ici.

lundi 25 janvier 2010

Post Mortem : une exposition à Lyon

Cette exposition aborde une thématique assez rare et pourtant centrale dans les sociétés antiques : les pratiques et les rituels autour de la mort.
Ce thème reste tabou à notre époque : ainsi, le titre initial de l'exposition ("Mourez, nous ferons le reste") a-t-il été censuré. Alors que de nos jours la mort se fait discrète et médicalisée, dans l'Antiquité, c'est un événement social, qui implique aussi bien la famille du défunt que les clients, les voisins...

pour voir la présentation de cette exposition, et surtout la galerie-photo de grande qualité.



Ne loupez pas le Salon noir consacré à cette exposition. Emission exceptionnelle : dans une ambiance d'outre tombe, on peut y entendre Christian Goudineau, historien spécialiste de la Gaule, et qui a préparé l'exposition. (nécessite Real Player) :
Mourez, nous ferons le reste

vendredi 22 janvier 2010

Les Helvètes

Les Helvètes apparaissent au tout début de la Guerre des Gaules, puisque César prend le prétexte de la menace de ce peuple qui veut migrer vers l'océan pour entrer dans la Gaule indépendante. En voici sa présentation :
Apud Helvetios longe nobilissimus fuit et ditissimus Orgetorix. Is M. Messala, [et P.] M. Pisone consulibus regni cupiditate inductus conjurationem nobilitatis fecit et civitati persuasit ut de finibus suis cum omnibus copiis exirent : perfacile esse, cum virtute omnibus praestarent, totius Galliae imperio potiri. Id hoc facilius iis persuasit, quod undique loci natura Helvetii continentur : una ex parte flumine Rheno latissimo atque altissimo, qui agrum Helvetium a Germanis dividit ; altera ex parte monte Jura altissimo, qui est inter Sequanos et Helvetios ; tertia lacu Lemanno et flumine Rhodano, qui provinciam nostram ab Helvetiis dividit.
Orgétorix était, chez les Helvètes, le premier par sa naissance et par ses richesses. Sous le consulat de M. Messala et de M. Pison, cet homme, poussé par l'ambition, conjura avec la noblesse et engagea les habitants à sortir du pays avec toutes leurs forces ; il leur dit que, l'emportant par le courage sur tous les peuples de la Gaule, ils la soumettraient aisément tout entière à leur empire. Il eut d'autant moins de peine à les persuader que les Helvètes sont de toutes parts resserrés par la nature des lieux ; d'un côté par le Rhin, fleuve très large et très profond, qui sépare leur territoire de la Germanie, d'un autre par le Jura, haute montagne qui s'élève entre la Séquanie et l'Helvétie ; d'un troisième côté, par le lac Léman et le Rhône qui sépare cette dernière de notre Province.
Caius Julius CAESAR, De Bello Gallico, I, 2.

César Barrera définitivement la route des Helvètes lors de la Bataille de Bibracte, en - 58. Il les repoussera de l'autre côté du Jura, où ils créeront l'Helvétie.

Découvrir le site archéologique de Nyon (Noviodunum), fondé par Jules César.

mardi 19 janvier 2010

Les Dieux en couleurs

La télévision d'autrefois était en noir et blanc ? Eh bien, pour les statues antiques, c'était le contraire. Nous les voyons aujourd'hui avec la couleur de la pierre, les yeux vides, mais dans l'Antiquité, elles étaient peintes.
Une exposition en Allemagne en 2009 le montrait bien, qui mettait côte à côte des statues antiques telles qu'on les voit dans les musées et des copies mises en couleurs.

voir sur cette page d'Arte quelques images.

mardi 12 janvier 2010

Asinus asinum fricat


Vous ignorez ce que signifie cette expression dont la traduction signifie "l'âne frotte l'âne" ? Pour le savoir, cliquez ici.